Mauvaise nouvelle pour les salariés de l’Hôtel Méridien. Ils vont subir à leur tour un plan de licenciement.
La liste des plans sociaux dans le secteur de l’hôtellerie/restauration à Monaco continue malheureusement de s’allonger… Après la Société des Bain de Mer qui a ouvert le bal, c’est le Fairmont puis le Novotel qui ont été touchés. Désormais, c’est l’Hôtel Méridien qui a acté à son tour un plan de licenciements. Au total, 31 emplois sont visés « dans tous les secteurs d’activité », assure le directeur général de l’établissement, Manuel de Vasconcelos qui explique ce choix par la situation financière et économique très critique que vit l’hôtel depuis un an, en raison de la crise sanitaire. Comme pour les autres établissements hôteliers, ce sont les départs volontaires qui vont être privilégiés pour éviter au maximum les départs contraints.
« A l’heure où la saison d’été va commencer et où on peut espérer une reprise à peu près normale de l’activité avec notamment les trois grands prix automobiles qui arrivent, la direction de cet établissement fait un choix que j’ai du mal à comprendre. »
« On marche sur la tête »
Du côté des syndicats, ce nouveau plan de licenciement passe toutefois très mal. « On marche sur la tête, peste Olivier Cardot, secrétaire général de l’Union des syndicats de Monaco. A l’heure où la saison d’été va commencer et où on peut espérer une reprise à peu près normale de l’activité avec notamment les trois grands prix automobiles qui arrivent, la direction de cet établissement fait un choix que j’ai du mal à comprendre. » Ce syndicaliste rappelle également que depuis le début de cette crise sanitaire, « cet hôtel comme beaucoup d’autres », a perçu des aides de la part du gouvernement monégasque pour palier aux difficultés financières qu’ils ont pu rencontrer. « Depuis le début de la crise, les salariés de cet hôtel n’ont cessé de faire des efforts afin de maintenir un service à la clientèle le plus efficace possible. Aujourd’hui, force est de constater que le remerciement est au rendez-vous… la perte de leur emploi ! Combien de temps cela va encore continuer ?, regrette encore Olivier Cardot. Combien de temps encore, les autorités du pays vont accepter que des employeurs, sous perfusion de l’État, qui ont empoché des millions d’euros, licencient à tour de bras les travailleurs? C’est une honte ! »
L’Hôtel Métropole s’est engagé à ne pas licencier
Si de nombreux établissements hôteliers ont fait le choix de lancer des plans de licenciement, ce n’est pas le cas de l’hôtel Métropole en travaux depuis 2 ans. Le directeur de cet établissement de luxe, Serge Ethuin, s’est fermement engagé à ne pas supprimer les 205 CDI embauchés dans cet hôtel , estimant que ce sont les « ressources humaines » qui font la « valeur ajoutée » de ce type d’établissement. « Vous mettez tellement de temps à recruter des gens de talent, à les former, que pour nous, il était important de les conserver dans leur ensemble. C’est ce qui nous a conduit à ne pas envisager du tout de plan économique et de plans sociaux », a-t-il récemment expliqué à l’Obs’.