Les femmes qui font Monaco

Elles font bouger et prospérer la Principauté de Monaco au quotidien. Politiques, magistrats, chefs d’entreprises, artistes, hauts fonctionnaires, ou représentantes de la vie associative… L’Obs’ a sélectionné une soixantaine de femmes qui incarnent actuellement les forces vives de Monaco. Une sélection nécessairement incomplète, mais qui permettra aux lecteurs de découvrir les nouveaux visages, celles qui œuvrent parfois dans l’ombre, et celles qui agissent dans le paysage monégasque depuis déjà plusieurs décennies. Dans cette sélection, nous n’avons pas intégré les membres de la famille princière, hors classement.

Féminisation au sommet de l’État

Céline Caron-Dagioni

Conseiller-ministre pour l’équipement, l’environnement et l’urbanisme

Elle a hérité d’un département particulièrement dense et complexe… La Monégasque Céline Caron-Dagioni a succédé le 1^er septembre 2021 à Marie-Pierre Gramaglia au poste de conseillère-ministre pour l’équipement, l’environnement et l’urbanisme. C’est elle qui gère désormais — entre autres très nombreux dossiers — les chantiers monégasques. Titulaire d’un D.E.S.S. commerce international, Céline Caron-Dagioni a tout d’abord mené, de 1997 à 2001, une carrière dans l’industrie automobile monégasque au sein de l’usine Mécaplast. Sa carrière dans l’administration démarre dès l’année 2001. Elle est alors nommée successivement chef de division “création d’entreprises” à la direction de l’expansion économique, puis de 2001 à 2010, elle devient chargée de mission à la direction des services fiscaux. De 2011 à 2018, elle est nommée secrétaire générale du département des affaires sociales et de la santé. Changement d’univers ensuite pour cette fonctionnaire puisque de 2018 à 2021, elle est nommée secrétaire générale de l’Institut océanographique de Monaco.

Isabelle Berro-Amadeï

Conseiller-ministre des relations extérieures et de la coopération.

Il y a désormais deux femmes au sein du gouvernement monégasque. Et la deuxième, c’est elle : Isabelle Berro-Amadeï. Cette Monégasque, mariée et mère d’un enfant, a été nommée depuis le 17 janvier 2022, conseiller-ministre des relations extérieures et de la coopération. Difficile d’énumérer de façon exhaustive le parcours de cette fonctionnaire qui a mené une longue carrière juridique. De 1990 à 2006, elle fut en effet d’abord juge, puis premier juge, au tribunal de première instance de la Principauté. C’est ensuite à Strasbourg que sa carrière se poursuit. De 2006 à 2015, elle devient juge, puis présidente de section, à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). En août 2016, une carrière diplomatique débute. Elle devient notamment ambassadeur de Monaco en Allemagne, en Autriche, en Pologne et auprès des organismes internationaux ayant leur siège à Vienne. C’est elle aussi qui mène, encore actuellement, des négociations avec les autorités européennes pour un éventuel accord d’association entre Monaco et l’UE. Autre mission dont elle a récemment hérité : elle préside, au côté de Céline Cottalorda, le comité pour la promotion et la protection des droits des femmes.

Féminisation au sommet de l’État

Laurence Garino

Chef de cabinet du ministre d’État

Elle est aujourd’hui la plus proche collaboratrice de Pierre Dartout… Et pour cause. Laurence Garino a été nommée le 10 septembre 2021 chef de cabinet du ministre d’État. Une surprise puisque ce poste n’existait plus depuis de nombreuses années. Après un bac B passé au lycée Albert I^er et après des études à l’école de commerce européenne INSEEC de Bordeaux, Laurence Garino, mère de deux enfants, débute sa carrière, de 2000 à 2010, en tant que directrice des ventes et du développement du Grimaldi Forum. En 2010, elle intègre la fonction publique, et gère pendant 11 ans le Monaco Welcome Office, une structure gouvernemental qui accompagne les personnes désirant installer leurs activités professionnelles en Principauté. Elle fut également administratrice de Monaco Boost, une pépinière d’entreprises située à Fontvieille, dédiée aux jeunes Monégasques.

Isabelle Costa

Conseillère au cabinet du prince Albert II

Elle est fille et petite-fille de boulangers (la fameuse chaîne Costa). Mais c’est une carrière totalement éloignée de cet univers qu’Isabelle Costa a menée. Ancienne élève de l’ENA (promotion Willy Brandt), la jeune femme a également poursuivi des études au collège de Bruges, une institution formant les élites européennes. Lorsque les négociations sur un accord d’association entre Monaco et Bruxelles sont lancées en mars 2015, Isabelle Costa est donc naturellement choisie pour chapeauter la cellule Europe. Celle qui se définit comme une « europramatique » a aussi occupé plusieurs postes : responsable de la direction des affaires internationales au département des relations extérieures, ou encore inspecteur à l’inspection générale de l’administration. Le 17 janvier, elle devient conseiller au cabinet du prince en charge des questions européennes, sanitaires et sociales.

Sophie Vatrican

Conseillère au cabinet du prince Albert II

Une autre femme d’expérience a rejoint le cabinet princier : Sophie Vatrican. Après des études supérieures en économie (notamment un D.E.S.S d’économie et de gestion publique à Paris IX Dauphine), cette Monégasque mène d’abord une carrière pendant 6 ans (de 1989 à 1995) comme consultante chez M.P. Conseil. Après cette expérience professionnelle, elle est nommée assistante de direction au CHPG. Mission durant laquelle elle est plus particulièrement en charge des travaux, puis des affaires financières. C’est ensuite à la direction du budget et du trésor qu’elle poursuit sa carrière. De ce service, elle en fut d’abord la directrice adjointe (de 2005 à 2015) puis la directrice, jusqu’à sa nomination au palais princier en janvier dernier. Elle est désormais en charge des questions financières et budgétaires, mais aussi de la culture et de l’éducation.

Julie Donati

Rédacteur au cabinet du prince Albert II

Julie Donati n’a que 27 ans et une carrière manifestement prometteuse devant elle. Depuis le 17 janvier dernier, la cadette du cabinet princier occupe le poste de rédacteur, en charge des relations extérieures et de la sécurité intérieure (avec le chef de cabinet, Laurent Anselmi). La jeune femme affiche une solide formation. Diplômée de l’université Bocconi de Milan et de Sciences Po Paris (Master Economics and Business), elle enchaîne plusieurs expériences professionnelles : en banque privée, à la direction de la coopération internationale, mais aussi à la chambre de commerce de Milan. Elle a également exercé au sein de la Mission permanente de Monaco à l’ONU et à l’ambassade de Monaco à Rome. Avant de rejoindre le cabinet princier, elle était secrétaire suppléante des relations extérieures, au département des relations extérieures.

La vie publique

Séverine Canis-Froidefond

Directrice de la Direction de la prospective, de l’urbanisme et de la mobilité (DPUM)

C’est un service stratégique pour l’avenir du pays que chapeaute depuis 2013 Séverine Canis-Froidefond. Car la DPUM gère de très nombreux dossiers et projets traitant essentiellement d’urbanisme et de mobilité. Projet de télécabine, projet d’ascenseur entre le Rocher et la Place d’Armes, transport en commun en site propre (TCSP), transformation de futurs quartiers comme celui de l’Annonciade, dépôts de permis de construire… Tout un tas de projets majeurs sont étudiés dans ce service qui doit constamment anticiper les besoins futurs de la Principauté. Titulaire d’un DEA en droit immobilier privé et public et d’un DESS urbanisme (à l’université d’Aix), Séverine Canis-Froidefond a débuté sa carrière au Conseil national, notamment en tant que chargée de mission pour les affaires juridiques. En 2009, jusqu’en 2013, elle est également chargée de mission au sein du département de l’équipement, de l’environnement et de l’urbanisme.

Geneviève Berti

Directrice à la Direction de la communication du gouvernement

Geneviève Berti dirige depuis mai 2016 la direction de la communication à Monaco, appelée autrefois « centre de presse ». Son rôle — entre autres missions — est de développer la communication du gouvernement monégasque, et plus globalement, de « mettre en lumière les atouts de la Principauté » et de « promouvoir la marque Monaco », indique-t-elle. Cette Monégasque, mère de famille, diplômée d’école de commerce, a commencé sa carrière dans le milieu du football. De 1993 à 2001, elle a en effet mis sur pied le service communication et média de l’AS Monaco FC. Direction ensuite Bruxelles où elle a été pendant 4 ans directrice de la communication du G-14 (groupement des clubs majeurs de football professionnel en Europe). De retour à Monaco, elle est nommée responsable presse et communication à la direction du tourisme et des congrès de 2005 à 2007. Les supporteurs de la Roca Team en Principauté peuvent également la remercier. Car c’est en partie grâce à son implication que l’AS Monaco basket est désormais autorisée à recevoir ses matches d’Euroleague à la salle Gaston-Médecin jusqu’à la fin de la saison 2021-2022.

Ludmilla Raconnat Legoff

Directeur général du département des affaires sociales et de la santé

Elle est aujourd’hui le bras-droit direct du ministre de la santé monégasque, Didier Gamerdinger. Depuis mars 2021, Ludmilla Raconnat Legoff occupe le poste de directeur général du département des affaires sociales et de la santé. Un service qu’elle connaît particulièrement bien puisqu’elle l’a intégré dès 2011, en tant que chargée de mission. Cette Monégasque, mariée et mère d’un garçon de 10 ans, chapeaute de très nombreux dossiers en Principauté. Droit du travail, handicap, prise en charge de la dépendance, création de l’hôpital de jour pédopsychiatrique à Beausoleil, régime monégasque de retraite complémentaire, ou encore relations franco et italo-monégasques en matière de sécurité sociale… Tous ces sujets sont passés entre ses mains. Très impliquée également durant la crise sanitaire, Ludmilla Raconnat-Legoff s’est occupée de la mise en place du centre de suivi à domicile et des dépistages TRODs. Diplômée de l’école supérieure de commerce de Bordeaux, elle a débuté en 1999 au Conseil national en tant qu’administrateur. Elle a ensuite rejoint le département des finances et de l’économie en 2003 puis le Monaco Economic Board en 2007.

Céline Cottalorda

Déléguée interministérielle pour la promotion et la protection des droits des femmes

Elle ne se dit pas vraiment féministe. Elle estime plutôt que « la cause des femmes doit se défendre ensemble, avec les hommes. » Céline Cottalorda, consacre depuis un peu plus de trois ans sa vie professionnelle à améliorer la cause et les droits des femmes à Monaco. Son principal cheval de bataille a tout d’abord été d’améliorer la prise en charge des victimes de violences. C’est aussi à l’initiative de son comité qu’une première étude sur les écarts de salaires entre hommes et femmes en Principauté a été menée. Celle qui cite comme modèle la philosophe Elisabeth Badinter dont elle considère le discours « juste et raisonnable », a occupé plusieurs fonctions avant ce poste dédié à la cause féminine. Après un master en marketing et une maîtrise de sciences économiques, le parcours professionnel de Céline Cottalorda débute en 1998 à Monaco Telecom puis au Grimaldi forum. En 2004, elle intègre l’administration comme adjoint au directeur du centre de presse, avant d’assurer celles de chargée de mission pour la communication à la mairie. Parmi ses postes notoires elle fut également ancien conseiller technique au ministère d’État.

Brigitte Boccone-Pagès

Vice-présidente du Conseil national

Elle a marqué l’histoire institutionnelle monégasque en devenant le 11 février 2018 la première femme vice-présidente du Conseil national. L’élue Brigitte Boccone Pagès, mariée et mère de deux enfants, est une fidèle alliée de l’actuel président de l’assemblée, Stéphane Valeri. À ses côtés, elle a contribué à la création de deux partis politiques : l’Union pour la Principauté (UP) en 2001, et Priorité Monaco ! (Primo !) en 2017. C’est d’ailleurs avec ce mouvement qu’elle a été réélue au Conseil national en 2018. Nommée au conseil d’administration du CHPG depuis mai 2020, cette élue a également rejoint, depuis octobre 2020, le conseil d’administration de la SBM en tant qu’administrateur. Parallèlement à sa vie politique, Brigitte Boccone-Pagès a également occupé plusieurs postes. En 1979, elle est recrutée au lycée technique de Monte-Carlo comme professeur de techniques administratives. En 1990, elle est nommée chef de travaux de la section tertiaire au lycée technique et hôtelier. Et en 2011, elle rejoint le département des relations extérieures au gouvernement comme conseiller technique. Cette femme très engagée au niveau associatif, a également reçu plusieurs distinctions honorifiques.

Isabelle Bonnal

Commissaire général chargé de la direction de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports

Elle consacre sa vie professionnelle depuis près de 45 ans aux jeunes de la Principauté. Depuis août 2011, Isabelle Bonnal chapeaute la direction de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports. Avec un objectif en ligne de mire : conserver les meilleurs taux de réussite aux examens et faire du système scolaire monégasque un exemple parmi les meilleurs au monde. Depuis le début de la pandémie en mars 2020, elle a également dû adapter sans cesse les protocoles sanitaires dans les établissements scolaires monégasques. Promue au grade de commissaire général en mars 2021, Isabelle Bonnal est titulaire d’un D.E.A. et d’un C.A.P.E.S de lettres modernes. Sa carrière au sein de l’éducation nationale commence en 1978. Elle est alors professeure de lettres et enseigne dans tous les établissements public et privé du secondaire de la Principauté. Isabelle Bonnal a également reçu de nombreuses distinctions honorifiques à Monaco et en France. Élevée au grade de commandeur de l’ordre des Palmes Académiques en 2019, elle a également reçu les insignes de Chevalier de l’ordre national de la Légion d’Honneur en 2020.

Benoîte de Sevelinges

Directrice du CHPG

Elle a été en première ligne pour gérer la crise sanitaire, et l’est encore aujourd’hui. La directrice du CHPG, Benoîte de Sevelinges, ainsi que tous les membres du personnel, ont dû affronter sans relâche, depuis mars 2020, la pandémie de Covid-19. « Cette crise sans précédent a profondément modifié la manière dont on travaille à l’hôpital », a-t-elle confié. C’est en juillet 2018 que la jeune femme, alors âgée de 36 ans seulement, prend les commandes de l’hôpital monégasque. Un établissement qu’elle connaît parfaitement puisqu’elle en a été longtemps le directeur-adjoint, bras-droit du directeur Patrick Bini. Cette professionnelle très investie affiche une solide formation : diplômée de l’Institut d’études politiques (IEP) de Bordeaux, et d’un DESS en stratégie et gestion commerciale, elle a également étudié à l’école des hautes études en santé publique (Ehesp) de Rennes.

Annabelle Jaeger-Seydoux

Directrice de la Mission pour la Transition Énergétique

Elle n’est pas née écologiste, mais elle l’est devenue, au gré de ses expériences professionnelles et de son parcours personnel. Depuis septembre 2018, Annabelle Jaeger-Seydoux occupe en Principauté le fauteuil de directrice de la Mission pour la Transition Énergétique (MTE). Diplômée de Sciences Politiques (Paris I Sorbonne), cette femme engagée a forgé sa conscience écologique auprès de Nicolas Hulot. Pour sa fondation, de 2003 à 2010, Annabelle Jaeger-Seydoux a notamment mené deux campagnes : Défi pour la Terre, en 2005, « une mobilisation citoyenne autour des éco-gestes » et le pacte écologique, en 2007, une charte environnementale que les candidats à l’élection présidentielle française d’alors avaient été appelés à signer. En PACA, elle a également été élue en charge des questions de biodiversité et a présidé l’Agence régionale pour l’environnement.

Caroline Rougaignon-Vernin

Présidente du Conseil économique, social et environnemental

Elle est la première femme en Principauté à avoir été nommée à cette fonction. En novembre 2018, Caroline Rougaignon-Vernin est devenue présidente du conseil économique, social et environnemental. Cette assemblée — dont les membres sont issus de la société civile — est régulièrement sollicitée par les hautes sphères de l’État pour donner des avis sur de nombreux sujets économiques, sociaux ou environnementaux. Mais cette docteur en pharmacie — titulaire d’un master à l’ESCP — cumule également plus de 20 ans d’expérience dans l’industrie pharmaceutique. Elle est d’ailleurs aussi présidente du conseil de l’ordre des pharmaciens. Autre casquette, plus politique cette fois : Caroline Rougaignon-Vernin a été élue du Conseil national de 2013 à 2018. Elle fut notamment vice-présidente de la Commission des intérêts sociaux et des affaires diverses (CISAD) avec l’ancien élu Thierry Poyet.

Sophie Vincent

Directrice des ressources humaines à la Société des Bains de Mer

C’est un nouveau virage professionnel qu’a décidé de prendre Sophie Vincent. Après avoir chapeauté pendant trois ans l’Institut monégasque de la statistique et des études économiques (IMSEE), cette professionnelle, sollicitée par la Société des Bains de Mer, occupe depuis le 15 novembre dernier un poste plutôt délicat dans ce groupe : celui de directrice des ressources humaines, occupé anciennement par Jean-François Mariotte. Avant ces deux postes, Sophie Vincent a également passé 18 années à la direction du travail, tout d’abord en tant que responsable de la cellule emploi-jeunes en 2001. Elle devient ensuite chef du service de l’emploi en 2009, puis directeur adjoint du travail en 2015. Côté études et formation, Sophie Vincent a obtenu un master en gestion et aménagement touristique et hôtelier. Elle s’est ensuite dirigée vers le droit et les sciences politiques.

Anne Eastwood

Ancienne haut-commissaire à la protection des Droits, des Libertés et à la Médiation.

Elle a chapeauté durant 8 ans “l’Ombudsman monégasque”. Pour ceux qui l’ignorent, le haut-commissariat est une entité publique et indépendante que toute personne à Monaco, s’estimant lésée dans ses droits par une décision administrative, peut saisir. Cette entité est aussi sollicitée par les pouvoirs publics pour donner un avis sur divers textes législatifs majeurs. Derniers en date : la dépénalisation de l’avortement pour la femme enceinte, la refonte du statut des fonctionnaires, ou encore l’obligation vaccinale contre la Covid-19 pour certaines catégories de personnes. Avant cette mission, Anne Eastwood, diplômée notamment de HEC et d’un DESS de juriste d’affaires, a exercé pendant 8 ans comme avocate au Barreau de Paris. Elle fut aussi chef de cabinet du président du Conseil national, directrice générale du département des affaires sociales et de la santé et conseiller technique auprès du Ministre d’État. Sa nouvelle fonction n’a pas encore été dévoilée.

Mélanie Dupuy

Présidente de la Jeune chambre économique de Monaco

La cérémonie de passation s’est déroulée en décembre dernier. Mélanie Dupuy, 39 ans, a succédé à Marion Soler au poste de présidente de la Jeune chambre économique de Monaco. C’est dans le domaine du commerce et de la communication que la jeune femme a réalisé son cursus universitaire. Après avoir validé un DUT technique de commercialisation à ice, elle a enchaîné avec une maîtrise en information et communication. « Mon premier poste a été elui de manager d’équipe au sein d’une société e téléphonie monégasque. J’y suis restée 5 ans avant de devenir chargée de recrutement dans le secteur tertiaire, de nouveau durant 5 ans », indique-t-elle. Depuis 4 ans, elle travaille au sein de l’agence immobilière Gramaglia en tant que gestionnaire locative. La JCEM, créée en 1963, compte aujourd’hui 130 membres.

Yvette Lambin-Berti

Secrétaire d’État

Parmi les nombreux changements intervenus au palais princier ces dernières semaines, il y a eu également la nomination d’une nouvelle femme : Yvette Lambin-Berti au poste de secrétaire d’État auprès du prince Albert. Depuis le 5 février 2022, elle remplace Jacques Boisson qui occupait cette fonction depuis juillet 2008. Cette ancienne enseignante d’éducation physique et sportive, a accompli plusieurs fonctions au sein de sa carrière : de 1986 à 1990 elle fut notamment administrateur du Stade Louis. De 1993 à 2009, elle est nommée, d’abord directeur, puis commissaire générale de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports. Son parcours professionnel prend un tournant plus diplomatique à partir du 1^er janvier 2010, puisqu’elle a occupé le fauteuil d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, déléguée permanente de Monaco auprès de l’Unesco. Depuis 1977, elle est également membre du comité olympique monégasque, dont elle assure le secrétariat général.

Pascalle Pallanca

Directrice à la Direction du travail

C’est sans doute l’un des services qui a été le plus sollicité et le plus actif durant la crise sanitaire… La direction du travail — qui regroupe le service de l’emploi et de l’inspection du travail — a dû gérer une situation pour le moins délicate : épauler l’ensemble des salariés et employés impactés par la crise sanitaire en Principauté. À la tête de ce service essentiel du pays depuis 2015, il y a Pascalle Pallanca. Cette Monégasque, mère de deux enfants, diplômée en droit à Nice, a commencé sa carrière dans l’administration en 1998 comme inspecteur du travail, promue inspecteur principal en 2007. En 2011, elle est également nommée directrice de l’office de la médecine du travail. Un organisme en charge du suivi « santé-travail » des salariés du privé et des fonctionnaires et agents de l’État. La direction du travail est également en charge d’élaborer des textes législatifs et réglementaires en matière de droit du travail.

Joëlle Deviras

Présidente du Monaco press club

Le grand public peut lire régulièrement ses articles dans le quotidien Monaco-Matin. La journaliste Joëlle Deviras est également devenue en décembre 2020 la présidente du Monaco Press Club. Pour ceux qui l’ignorent, ce club — rassemblant essentiellement des journalistes de la Principauté — organise régulièrement des rencontres avec de nombreuses personnalités. Les dernières en date les plus marquantes : Mazarine Pingeot, ou encore Alexandra Cousteau. « Notre volonté est de créer des rencontres, encourager le débat et la réflexion, penser le monde actuel dans toutes ses composantes et ses contradictions, sans parti pris », fait savoir ce club. Titulaire d’une maîtrise d’histoire de l’art et d’un DEA de philosophie, Joëlle Deviras est également l’auteur de Albert II, souverain de cœur et de Monaco remarquable, deux livres publiés aux éditions Gilletta.

Sylvie Rossi

Directrice de l’habitat

Elle connaît sur le bout des doigts tout ce qui relève du logement des Monégasques et du secteur protégé. Et pour cause. Sylvie Rossi chapeaute depuis juin 2018 la direction de l’habitat à Monaco. Cette mère de famille a d’ailleurs consacré une grande partie de sa carrière à toutes ces questions. Dès 1988, au sein de l’administration des domaines, elle intègre en effet le secteur de la gestion des immeubles domaniaux. Poste qu’elle a occupé durant 14 ans. En septembre 2002, Sylvie Rossi intègre ensuite la direction de l’habitat. Elle est tout d’abord en charge du secteur des aides au logement, puis elle est nommée adjoint au directeur, et directeur, depuis le 1^er juin 2018. Au-delà de l’accompagnement quotidien des usagers, ce service a récemment planché sur deux lois majeures : celle sur le secteur protégé et une autre sur le contrat habitation-capitalisation. « Actuellement, nous travaillons sur le traitement des dossiers pour les prochaines livraisons de logements domaniaux. Une commission d’attribution se tiendra dans les prochains mois », indique-t-elle. Pour la première fois, les usagers ont pu déposer leur dossier via une téléprocédure.

Bénédicte Schutz

Directrice de la Coopération Internationale de Monaco

Depuis 25 ans, elle consacre sa vie professionnelle au service du continent africain et des populations vulnérables. Bénédicte Schutz a intégré la Direction de la Coopération Internationale en 2007. Cette femme engagée en a pris le leadership en 2013 et encadre aujourd’hui une équipe de 35 personnes, dont la moitié se trouve sur le terrain (Afrique et Moyen Orient). Après des missions bénévoles en associations, et des stages aux Nations Unies, elle s’engage de 1997 à 2002 auprès des ONG Handicap International (en Éthiopie et au Mozambique) et de la Fondation d’Auteuil, avec un focus sur le handicap, l’éducation et la jeunesse défavorisée dans les Pays en Développement. Elle rejoint ensuite l’ambassade de France au Mali en tant que responsable du Fonds Social de Développement, au service de la société civile malienne. Bénédicte Schutz intègre ensuite, de 2004 à 2007, le ministère des Relations extérieures monégasques. Déléguée auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie à Paris, elle y a été en charge des affaires de coopération.

Emmanuelle Cellario-Florio

Chef du Service de l’emploi

Sa mission — ainsi que celle des 16 collaborateurs qu’elle chapeaute — est double : accompagner les demandeurs d’emploi (de la Principauté et des communes limitrophes), et aider les entreprises monégasques à recruter les profils les plus adéquats. Depuis 2019, Emmanuelle Cellario-Florio est le chef du Service de l’emploi à Monaco. Un service qu’elle connaît sur le bout des doigts puisque cette jeune femme, diplômée en droit et en sciences politiques, y a d’abord effectué un stage (en 2008) avant de gravir tous les échelons. « J’y ai découvert un service avec des missions très riches, des interlocuteurs variés, jouant un vrai rôle social », confie cette mère de deux enfants. Raison pour laquelle, elle n’a jamais quitté ce service dans lequel elle a occupé, tour à tour, plusieurs fonctions : d’abord responsable de la cellule emploi-jeunes, puis responsable de la cellule d’aide à l’insertion des Monégasques et prioritaires, puis chef de division, et depuis 2019, chef de service. Ce sont aussi ses équipes qui gère la délivrance des permis de travail.

Marina Ceyssac

Haut-commissaire à la protection des droits, des libertés et à la médiation

Elle a été fraîchement nommée (depuis le 21 février 2022 précisément) Haut-Commissaire à la protection des droits, des libertés et à la médiation. Marina Ceyssac succède ainsi à Anne Eastwood. Avant d’intégrer cette entité publique et indépendante de médiation au service des administrés, cette Monégasque était depuis novembre 2017, Inspecteur général de l’administration. Titulaire d’un DESS de gestion européenne et internationale (Panthéon-Sorbonne) et diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, cette mère de famille a eu un riche parcours à portée internationale. Au sein du Département des relations extérieures, elle a occupé pendant plus de 15 ans de nombreuses hautes fonctions et suivi de nombreux dossiers, notamment les relations entre Monaco et l’Union Européenne, ou encore la préparation et le suivi de la procédure d’adhésion de Monaco au Conseil de l’Europe. Dès 2009, elle a également été conseiller auprès du directeur des services judiciaires, puis secrétaire général de la direction des services judiciaires. Elle a notamment œuvré dans le domaine de l’entraide judiciaire internationale en matière pénale.

Corinne Van Klavaren

Inspecteur principal du travail

Si Corinne Van Klavaren a débuté sa carrière professionnelle dans le secteur privé monégasque, cette mère de deux enfants, diplômée en ingénierie économique, a ensuite poursuivi son parcours dans le public. En 1999, cette Monégasque intègre en effet les équipes de la direction du travail. Et depuis 2015, elle dirige le service de l’Inspection du travail. Composé de 13 personnes, ce service a notamment pour mission de veiller à ce que le droit du travail en Principauté, tout comme l’hygiène et la sécurité, soient bien respectés. Autre mission fondamentale : prévenir, concilier et arbitrer les conflits collectifs ou individuels du travail. Depuis le mois de mars 2020, début de la crise sanitaire, ce service a été tout particulièrement sollicité pour traiter les demandes de Chômage Total Temporaire Renforcé (CTTR) déposées sur le téléservice dédié. La division hygiène et sécurité a quant à elle été très présente sur le terrain pour veiller quotidiennement au respect des mesures sanitaires mises en place par le gouvernement.

Véronique Segui-Charlot

Directeur de l’Action et de l’Aide Sociales

Elle chapeaute un service essentiel qui aide au quotidien de nombreuses familles confrontées à des difficultés en Principauté. Véronique Segui-Charlot est directrice de l’action et de l’aide sociales (DASO). C’est ce service qui gère — entre autres multiples missions — la protection de l’enfance à Monaco (notamment avec le Foyer Princesse Charlène). La DASO doit également prendre en charge les personnes handicapées, et tout ce qui relève de leur inclusion scolaire, de leur insertion professionnelle, mais aussi leurs activités de loisirs. Que ce soit pour les familles, les personnes handicapées ou les personnes âgées, ce service doit également gérer une trentaine d’allocations sociales différentes à destination de ces populations. Mère de trois enfants, Véronique Segui-Charlot est entrée comme “vivier” en 1997 au sein du département des finances et de l’économie, puis au département de l’Intérieur. Titularisée au département des travaux publics et aux affaires sociales, elle a également été adjointe au directeur de l’habitat mais aussi chef du service social de la direction des affaires sanitaires et sociales.

Elodie Kheng

Administrateur des Domaines

Actuellement à la tête de l’Administration des Domaines, Elodie Kheng gère une équipe de 34 collaborateurs. Les missions de ce service sont nombreuses. Entre autres : la gestion et la valorisation du patrimoine immobilier de l’État, l’attribution des locaux industriels, commerciaux et des locaux à usage de bureaux, la rédaction des contrats de prêts consentis par l’État, ou encore le suivi du projet de restructuration du centre commercial de Fontvieille. Diplômée d’école de commerce, Elodie Kheng a tout d’abord travaillé dans le privé à Paris dans divers secteurs pendant 8 ans : commerce international, internet et consulting. De retour en Principauté en 2003, cette mère de deux enfants a exercé les fonctions de chargé de mission au sein du département des finances et de l’économie pendant 6 ans, puis 4 ans en qualité d’adjoint à la direction de l’Expansion Economique, et enfin, 6 ans au Conseil national en tant que conseiller.

Agnès Mondielli

Directeur du budget et du trésor

Elle a été récemment nommée Directeur du budget et du trésor (DBT). Agnès Mondielli dirige aujourd’hui une équipe de 20 personnes. Ce service essentiel pour l’Etat assume diverses missions dont les principales sont la préparation et l’élaboration du budget de l’Etat, la gestion du Fonds de Réserve Constitutionnel, mais aussi la paye et la retraite des fonctionnaires et agents de l’Etat. Par ailleurs, la DBT assure également la tutelle des établissements de crédit de la Principauté dans le cadre de ses engagements internationaux. Mère de deux enfants, Agnès Mondielli a passé 15 années de sa vie professionnelle au sein de la Société des Bains de Mer au cours desquelles elle a occupé diverses fonctions. La dernière en date était responsable de la trésorerie du groupe. Cette femme diplômée en sciences économiques a également été responsable administratif et financier du Nouveau Musée National de Monaco (NMNM) durant 6 ans. En 2015, elle a intégré la direction du budget et du trésor au poste d’adjoint au directeur. Elle en est aujourd’hui la directrice.

Anne-Marie Boisbouvier

Ambassadeur, délégué permanent de Monaco auprès de l’Unesco

C’est un parcours professionnel très international qu’a mené jusqu’à présent Anne-Marie Boisbouvier… Celle qui a été récemment nommée ambassadeur, délégué permanent de Monaco auprès de l’Unesco, a passé 13 années au sein du cabinet du palais princier en tant que conseiller. Elle était tout particulièrement en charge des dossiers internationaux. Avant ce parcours mené au sommet de l’Etat, Anne-Marie Boisbouvier a également passé 9 ans, (entre 1999 et 2009) au sein du département des relations extérieures. Cette carrière très internationale, elle l’a en grande partie bâtie grâce à une solide formation. Après un baccalauréat obtenu au lycée Albert 1^er, Anne-Marie Boisbouvier a effectué une prépa HEC à Avignon, puis mené de brillantes études d’économie, de gestion et de finances à Tokyo, mais aussi New York, ainsi qu’à l’Institut supérieur de gestion (ISG) à Paris.

Virginie Cotta

Cheffe de cabinet du président du Conseil national

Elle a un rôle essentiel auprès de Stéphane Valeri… Depuis 2018, Virginie Cotta est la cheffe de cabinet du président du Conseil national. Un cabinet très féminin puisque sur les cinq collaborateurs,   quatre sont des femmes. Cette mère de deux enfants, diplômée d’un doctorat en droit, est entrée dans l’administration monégasque en 1997. Avant de rejoindre l’hémicycle, elle fut, entre autres missions, directeur général du département des affaires sociales et de la santé dès 2012. Auprès de Stéphane Valeri et des équipes du Conseil national, Virginie Cotta coordonne les travaux législatifs, budgétaires et internationaux en lien avec les élus.  A noter d’ailleurs que le Conseil national va accueillir très prochainement deux réunions importantes : la Conférence des présidents de l’assemblée parlementaire de la francophonie (du 3 au 5 avril 2022) , ainsi que la Conférence des présidents de parlement des Petits États d’Europe, du 12 au 14 juin 2022.

La vie de la justice

Sylvie Petit-Leclair

Procureur général

Elle officie au palais de justice monégasque depuis le 1^er octobre 2018 en tant que procureur général. Avant d’être à la tête du parquet de Monaco, Sylvie Petit-Leclair a mené un long parcours en France. Procureur général près la cour d’appel de Caen (poste qu’elle a occupé durant quatre ans, juste avant de siéger en Principauté) cette magistrate, mariée et mère d’un enfant, a aussi occupé plusieurs postes au parquet général de Paris, à Châteaudun, à Sannois, ou encore à Vanves. Elle fut également procureur de la République adjoint près le tribunal de grande instance de Versailles. Sa singularité, c’est aussi son parcours international. À l’étranger, elle a été pendant quatre ans magistrat de liaison aux Pays-Bas (entre 1999 et 2003), puis au Royaume-Uni (de 2007 à 2010) mais aussi membre national pour la France, de 2011 à 2014, d’Eurojust, l’unité de coopération judiciaire de l’Union européenne. Récemment, Sylvie Petit-Leclair a rappelé que la lutte contre les abus de vulnérabilité était « par essence à Monaco » l’une de ses priorités. « La concentration de personnes âgées et fortunées, et très souvent seules, en Principauté, constitue manifestement un attrait pour des femmes et des hommes peu scrupuleux. »

Brigitte Grinda-Gambarini

Première présidente de la cour d’appel

Ce fut un moment particulièrement émouvant pour Brigitte Grinda-Gambarini. Lors de la traditionnelle rentrée des cours et tribunaux en octobre 2021, cette magistrate a annoncé qu’il s’agissait pour elle de sa quarantième et dernière année judiciaire. « Je tiens à évoquer le sentiment de très grande fierté qui m’a toujours animée de contribuer à la dignité et l’intégrité e cette justice », a-t-elle alors déclaré. Cette Monégasque — qui est semble-t-il surnommée par ses confrères magistrats la « Rafael Nadal de l’institution judiciaire » — a un solide parcours. Après la faculté de droit de Nice, elle mène de brillantes études à l’école nationale de la magistrature. Ancienne présidente du tribunal de première instance de Monaco, elle est depuis 2006, la première présidente de la cour d’appel. Lors de son dernier discours en Principauté, elle a rappelé plusieurs projets qui ont été récemment mis en œuvre, notamment la signature d’un protocole d’accord avec la France en matière de lutte contre le terrorisme, ou encore la création d’un institut monégasque de formation aux professions judiciaires. Elle a également reçu la Légion d’honneur.

Magali Ginepro

Adjoint au secrétaire général de la direction des services judiciaires

C’est une autre figure féminine de la justice monégasque… Depuis octobre 2021, Magali Ginepro occupe les fonctions d’adjoint au secrétaire général de la direction des services judiciaires. À ce poste administratif, ses missions sont multiples : c’est notamment elle qui collecte les éléments statistiques utiles à l’élaboration des rapports pour l’Evaluation Nationale des Risques (ENR) et pour Moneyval. Cette mère de deux enfants, née à Monaco, gère également l’organisation de l’Institut monégasque de formation aux professions judiciaires. Rappelons que l’objectif de cette “école monégasque” est de préparer les candidats inscrits au sein de cet institut au concours d’accès à la magistrature ou à l’examen d’avocat. Cette professionnelle — qui parmi ses autres fonctions est également amenée à gérer les dossiers de demande de naturalisation, — connaît bien la justice monégasque puisque dès juin 1999, elle intègre les services judiciaires en qualité de greffier au tribunal correctionnel. En octobre 2000, elle rejoint ensuite le greffe d’un cabinet d’instruction durant 9 ans. Magali Ginepro a ensuite été appelée au parquet général au poste de secrétaire général. Elle y officie durant 12 ans.

À la Sûreté publique

Cécile Cresto-Pizio

Directrice adjointe de la Maison d’arrêt

Elle a réussi à s’imposer dans un milieu, il faut le dire, très largement masculin. Cécile Cresto-Pizio, capitaine de police à la Sûreté Publique, a été récemment nommée directrice adjointe de la maison d’arrêt à Monaco. À ce poste depuis le 3 janvier 2022, elle est le bras-droit de l’actuel directeur Olivier Richaud. Titulaire d’une maîtrise de droit économique, cette sportive, mariée et mère d’un enfant, cumule déjà 16 ans de carrière au sein de la Sûreté publique. Après avoir intégré, dès 2006, la division de police urbaine, puis la division de police judiciaire, elle rejoint ensuite durant trois ans, de 2015 à 2018, le groupe spécialisé dans les enquêtes financières, où elle est en charge de nombreuses enquêtes économiques, financières, et politiques sensibles. Sa réussite au concours de capitaine de police en 2016 lui permet de valider sa qualification d’officier de police judiciaire.

Marine Muller

Capitaine de police

Elle a intégré les rangs de la Sûreté publique, il y a 15 ans, en 2006. Elle était alors élève-lieutenant inspecteur de police. Depuis, Marine Muller a occupé de nombreuses autres fonctions au sein de la police monégasque. Titulaire d’une maîtrise de droit public et d’un DESS sécurité intérieure de la cité, cette Française, née à Cagnes-sur-mer, a notamment exercé durant 7 ans au sein de la section des enquêtes de voie publique (division de police judiciaire). En 2013, changement d’affectation. La jeune femme intègre une brigade particulièrement sensible : celle des stupéfiants, du proxénétisme et du crime organisé. L’année 2016 marque ensuite un nouveau tournant dans son parcours professionnel puisque Marine Muller réussit en janvier le concours de Capitaine de police. Durant cette même année, elle intègre à nouveau le groupe de voie publique en tant qu’adjoint au chef de groupe. Elle devient à son tour chef de groupe dès janvier 2020.

Audrey Corentin

Chef de division

C’est l’un des visages féminins de la police monégasque. Audrey Corentin a été nommée en août 2020 chef d’une division : celle de l’administration et de la formation de la Sûreté publique. Dès 2017, elle en était déjà le chef adjoint. Le parcours de cette Monégasque montre qu’une féminisation s’est peu à peu opérée dans cet univers éminemment masculin. Elle est en effet l’une des deux premières femmes (avec Isabelle Castelli, chef de la police maritime) à avoir été nommée à ce haut niveau de fonction. Audrey Corentin a intégré les rangs de la police monégasque, il y a 7 ans, en 2014. Elle est alors responsable de la section financière et de l’équipement. À ce poste, la jeune femme est en charge (entre autres nombreuses missions) de la préparation et de l’exécution budgétaires, mais aussi de la passation des marchés publics. De 2007 à 2014, elle a été secrétaire des Relations Extérieures au Département des Relations Extérieures et de la Coopération.

Amélie Guérineau

Agent de Police (UPCV)

C’est un parcours professionnel atypique qu’a mené Amélie Guérineau. Avant d’intégrer les rangs de la police monégasque, cette jeune femme était en effet coiffeuse, mais dans la région d’Angers (sa ville de naissance) durant 9 ans. Cette Française a donc opéré une totale reconversion professionnelle dès 2018, année où elle intègre la Sûreté publique de Monaco en tant qu’élève-agent. Quelques mois plus tard, Amélie Guérineau est affectée à la section de proximité et de sécurisation, (secteur Condamine), où elle mène notamment des rondes de surveillance, des contrôles aux frontières, le filtrage pour accéder au Rocher et des missions de prévention en général. En février 2020, elle intègre la toute nouvelle unité de préservation du cadre de vie (UPCV) dont la mission est notamment de fluidifier la circulation routière, mais aussi de lutter contre les nuisances sonores et les incivilités (dépôts sauvages).

La vie économique

Jessica Sbaraglia

Fondatrice et dirigeante de Terrae

C’est une véritable agricultrice urbaine… Jessica Sbaraglia a développé un concept original : elle fait pousser tomates, aubergines et autres courgettes au sommet des immeubles de la Principauté. Pour mener à bien son projet de potagers urbains, elle a créé sa société Terre de Monaco, devenue Terrae en 2021 du fait de son extension à Nice, en Suisse ou encore en Belgique. À l’origine, cette Jurassienne passionnée de tennis est venue s’installer en Principauté en 2010 dans le but de se lancer dans le design. Finalement, elle a pris un tout autre virage professionnel. Au départ, personne (ou presque) ne croyait en son projet. Le Prince Albert II, lui, a tout de suite adhéré à l’idée. Aujourd’hui, l’entreprise de Jessica est un exemple de réussite. Les particuliers qui souhaitent avoir un potager privé, les entreprises qui rêvent d’un espace vert, et les chefs restaurateurs et hôteliers intéressés par les circuits courts, font appel à elle. Tout comme les établissements de santé, adeptes des potagers thérapeutiques. Jessica donne également des cours aux enfants de la Principauté.

Axelle Alech

Directrice de Misaki Monaco

C’est une jeune femme passionnée par l’univers du bien-être, de la beauté, et de la santé… Des passions qu’elle a entièrement transposées dans sa vie professionnelle. Axelle Alech — née à Bergerac en Dordogne et titulaire d’un master 2 de droit économique et des affaires — a repris en 2014 la direction générale de la marque Misaki Monaco. Créée en 1987, cette marque de bijoux spécialisée dans la perle, a été totalement remise au goût du jour. « Un rebranding total a été effectué afin d’opérer la transition digitale de la marque, historiquement commercialisée en travel retail », indique cette cheffe d’entreprise. Son goût de l’entreprenariat et son énergie, Axelle Alech, les met également en œuvre au sein de l’entreprise Bio Energies (créée en 1984 à Monaco) qu’elle a rejoint en 2011, et dont elle devient la directrice générale adjointe en 2014. Cette entreprise propose des compléments alimentaires. Avec son mari Stéphane Alech, passionné de micronutrition, et Jérôme Guillaud, pharmacien, Axelle Alech et son équipe assurent avoir « recherché les meilleurs actifs ancestraux 100 % bio, pour proposer des formules complexes innovantes et respectueuses de l’environnement. »

Agnès Falco

Directrice d’UBS Monaco

C’est dans un univers éminemment masculin, la banque et les finances, qu’elle a réussi à s’imposer. En janvier 2017, Agnès Falco a pris les commandes d’UBS Monaco, un établissement implanté en Principauté depuis plus de 60 ans. Née à Marseille, ville qu’elle a quittée à ses 18 ans pour rejoindre Paris, Agnès Falco suit des études à Sciences-Po où elle obtient un DEA en économie appliquée et un DEA en droit. Son premier plongeon professionnel dans le milieu bancaire commence au sein du cabinet d’audit, de consulting et de fusion-acquisition Andersen. Après la vie parisienne, direction Monaco en 2001. Un chasseur de tête lui propose un poste à la HSBC Monaco. Elle est alors responsable “stratégie développement” puis devient membre du département exécutif en 2010. Un nouveau cap professionnel est ensuite franchi lorsqu’elle est recrutée comme directeur général de la Lloyds Monaco. Un premier poste de directrice à seulement 38 ans. Après un passage au Crédit Suisse, elle intègre UBS Monaco il y a 5 ans comme directrice. Mariée à Emmanuel Falco, premier conseiller privé du prince Albert II, et mère de deux enfants, elle a été naturalisée monégasque.

Anne-Marie Noir

Présidente des Laboratoires Asepta

Pour retracer l’histoire des laboratoires Asepta, il faut faire un plongeon dans le temps. Plus précisément en 1943 : deux hommes, Paul Lacroix (père d’Anne-Marie Noir) et son ami Henri Mas, créent une crème podologique pour aider les croupiers du casino qui se plaignent de douleur aux pieds… Près de 80 ans plus tard, cette entreprise qui fabrique des produits dermo-cosmétiques, a lancé bien d’autres gammes. À la tête d’Asepta, il y a donc Anne-Marie Noir (la fille du fondateur). Psychologue clinicienne et diplômée de l’IAE de Paris en administration des entreprises, c’est en 2002, après le décès de son père, qu’elle prend les commandes de cette entreprise familiale qui conçoit et fabrique entièrement ses produits en Principauté. Au fil des décennies, les laboratoires Asepta ont su étendre leur notoriété à l’international grâce à un vaste réseau de distribution réparti dans plus de 65 pays sur les 5 continents. Anne-Marie Noir est également vice-présidente de l’association des femmes chefs d’entreprises à Monaco.

Bettina Ragazzoni

Fondatrice-associée de KPMG GLD et associés Monaco

C’est une société qui se présente comme un « leader historique de l’audit et du conseil à Monaco. » KPMG GLD et associés fêtera cette année ses 50 ans d’existence en Principauté. Fondé en 1972 par deux hommes, André Garino et Alain Leclercq, ce cabinet d’expertise comptable et d’audit s’est ensuite féminisé avec l’arrivée, en 1985, de Bettina Ragazzoni, en tant qu’associée. Expert-comptable, syndic, commissaire aux comptes et administrateur judiciaire, cette mère de famille est également connue en Principauté pour ses nombreux engagements extra-professionnels. Elle est notamment trésorier général de la Croix-Rouge Monégasque et du Yacht-Club, mais aussi consul honoraire du Portugal à Monaco, sans oublier, présidente de la commission études juridiques au sein de l’ordre des experts-comptables. À noter enfin que KPMG Monaco poursuit sa féminisation, puisque la société a récemment annoncé la nomination de deux nouvelles femmes, Sylvie Roti et Sabina Debussy, aux postes de directeurs associés du cabinet.

Patricia Husson

Présidente d’honneur du groupe Jutheau Husson

Le groupe Jutheau Husson créé à Monaco en 1950, se revendique comme étant « le courtier d’assurances leader en Principauté ». Pour revenir aux origines de ce groupe familial, il faut faire un bond dans le temps, en 1896 précisément, avec la création d’un premier cabinet à Paris par l’arrière-arrière-grand-père de l’actuel président, Hervé Husson. Mais de 1985 à 2014, c’est sa mère, Patricia Husson, qui a en a été la présidente-déléguée, et aujourd’hui présidente d’honneur. Au-delà de cette carrière professionnelle, cette femme est également connue pour ses nombreux engagements et activités. Membre du conseil de la couronne, Patricia Husson est aussi consul de Suède à Monaco, présidente de l’association Mission Enfance, membre du comité de direction du Yacht-Club, ou encore présidente d’honneur du club des entrepreneurs monégasques en Afrique (CEMA). Pour la petit histoire, cette Monégasque est aussi propriétaire de l’abbaye cistercienne de Preuilly (située sur la commune d’Egligny en Seine-et-Marne) que la famille de son époux, Robert Husson, a depuis des décennies, tenté de préserver. Ce bâtiment est classé aux monuments historiques depuis 2004.

Corinne Pirinoli

Directrice des Ressources Humaines de Monaco Telecom

Depuis 10 ans, Corinne Pirinoli est la directrice des ressources humaines, de la communication et de l’expérience client de Monaco Telecom. Diplômée de l’école supérieure de commerce du SKEMA, Corinne Pirinoli — qui a activement participé au lancement de MonacoTech — gère aujourd’hui 850 collaborateurs, sur Monaco et au sein des filiales à Chypre, et Malte. Avant la Principauté, cette Italienne a débuté sa carrière au sein de la chambre de commerce et d’industrie, à Sophia Antipolis, où elle crée les maisons de l’entreprise, avant d‘être nommée responsable de la communication des aéroports de la Côte d’Azur. En 2001, Corinne Pirinoli intègre Amadeus où durant 10 ans, elle gère la communication et le recrutement du 1^er employeur de Sophia Antipolis. En 2010, elle prend la direction des ressources humaines du laboratoire pharmaceutique Genévrier, toujours à Sophia Antipolis. 

Louise Grether

Directrice d’Artcurial Monaco

C’est l’un des leaders du marché des ventes aux enchères en Principauté et dans le monde. L’antenne monégasque d’Artcurial, créée il y a 7 ans, a été confiée à Louise Grether. Cette résidente monégasque née en Angleterre (Hampshire), a d’abord mené des études économiques et politiques à l’université d’Edinburgh, puis un cursus relations internationales à Washington D.C. Après avoir occupé un poste à Londres pendant 8 ans, la jeune femme a donc posé ses valises en Principauté dans ce secteur de plus en plus concurrentiel.  « Vendre à Monaco est un atout, car c’est une place forte et active. Ici, nous avons le leadership dans le pôle luxe. Mais beaucoup de nouvelles maisons émergent en principauté pour tenter de gagner des parts de marché », a-t-elle récemment confié. La clientèle très internationale de la Principauté est donc une aubaine pour cette maison qui propose, bijoux, sculptures, montres, sacs et voitures de collection.

Gaëlle Tallarida

Directrice générale du Monaco Yacht Show

Elle a dédié la quasi-totalité de sa vie professionnelle — soit 23 années au total — au Monaco Yacht Show créé en 1991. Gaëlle Tallarida est aux manettes de ce salon international depuis l’année 2010. Mais avant d’en devenir la directrice générale, elle y a occupé plusieurs missions. Année après année, elle a donc contribué à développer ce rendez-vous annuel incontournable du monde de la grande plaisance et du yachting de luxe. Cette passionnée de chevaux, diplômée de la SKEMA business school, prépare d’ailleurs actuellement la prochaine édition dont les dates sont déjà actées : du 28 septembre au 1^er octobre 2022, toujours sur le port Hercule. Après une absence en 2020, crise sanitaire oblige, la machine logistique du Monaco Yacht Show s’est remise en route l’année dernière pour l’édition 2021. Au total 440 exposants et 101 superyachts avaient été amarrés dans les eaux monégasques.

Kika Prette

Directrice artistique d’APM Monaco

APM Monaco est un leader sur le marché des bijoux fashion en argent. Preuve de ce succès : cette société, qui fête ses 40 ans cette année, compte aujourd’hui environ 400 magasins dans le monde entier et 2 400 salariés. Derrière cette success story, il y a notamment une femme : Kika Prette qui a grandi et étudié à Monaco. Elle est la directrice artistique, branding et marketing de cette marque qui se veut toujours à la pointe de la mode. Tout a commencé à Monaco en 1982 avec la fondatrice et son fils : Ariane et Philippe Prette. Tous deux étaient des fabricants en or, diamants et autres pierres précieuses pour des bijoutiers renommés dans le monde entier. En 2012, fort de 30 ans de développement et d’expertise dans cette industrie, et grâce à la maîtrise d’un artisanat de qualité, Philippe Prette, aujourd’hui PDG, a créé la marque APM Monaco, avec son épouse Kika. Leurs expériences combinées dans les secteurs de la bijouterie et de la mode ont donc permis ce succès.

Sérène El Masri

Directrice générale d’UBP Monaco

Elle cumule plus de 20 ans d’expérience dans la gestion de fortune… Sérène El Masri a été nommée directrice générale de l’Union Bancaire Privée (UBP) Monaco en avril 2019. Une banque suisse qui compte aujourd’hui 65 collaborateurs localement, et que cette professionnelle a intégrée en 2017, à Genève. Elle fut alors à la tête des activités Private Banking pour Monaco, le Luxembourg et le marché de la Francophonie. De nationalité italienne, cette dirigeante née au Liban, parle cinq langues. Avocate de formation, elle a été diplômée de l’Université de la Sorbonne à Paris en 1998. Avant de rejoindre l’UBP,  Sérène El Masri a occupé de nombreuses fonctions. Elle fut notamment responsable du marché Moyen-Orient et Afrique pour la Deutsche Bank Wealth Management, mais aussi responsable de la Deutsche Bank Suisse à Genève. Auparavant, de 1999 à 2011, elle a également travaillé pour BNP Paribas Wealth Management, dans le Golfe et en Suisse.

La vie associative

Johanna Houdrouge

Présidente de l’association des femmes chefs d’entreprise de Monaco

« Seules, nous sommes invisibles. Ensemble, nous sommes invincibles ». Telle est la devise de l’association des femmes chefs d’entreprise de Monaco présidée par Johanna Houdrouge. Née au Sénégal, cette jeune femme qui a grandi et fait sa scolarité en Principauté, est diplômée de la faculté de droit de Paris II Assas. Après un Master 2 en droit privé et sciences criminelles, elle obtient son C.A.P.A (capacité d’aptitude à la profession d’avocat). Durant 7 ans, elle exerce la profession d’avocat avant de rejoindre l’entreprise familiale Mercure International qu’elle dirige aux cotés de son père et de son frère. Vice-présidente de ce groupe, elle s’occupe plus particulièrement des aspects juridiques, et administratifs à travers le monde et intervient régulièrement en Afrique en tant qu’experte en droit des affaires africain. Son engagement pour ce continent, ne s’arrête pas là. Johanna Houdrouge est aussi vice-présidente de l’association monégasque Children of Africa qui vient en aide aux enfants défavorisés. Elle est aussi vice-présidente du club des entrepreneurs monégasques en Afrique (CEMA).

Géraldine Motillon

Présidente de l’association des enfants du pays

Dans la myriade d’associations existant à Monaco, une, étonnamment, n’avait encore pas vu le jour… Celle des enfants du pays. En 2013, il y a presque 9 ans, Géraldine Motillon et cinq autres membres fondateurs corrigent cette anomalie et se fédèrent pour défendre les intérêts de cette communauté très attachée à Monaco. « Suite à la victoire de Sébastien Boffa contre Bercy, nous souhaitions rassembler les Français enfants du pays et leur donner toutes les informations quant au combat judiciaire ainsi que les démarches à entreprendre pour mettre fin à notre imposition. Nous souhaitions également alerter Monaco quant au déclin du nombre d’enfants du pays, du fait des problèmes de logement », indique la présidente de cette association, elle-même née à Monaco, tout comme son frère, ses enfants, et ses grands-parents. Élue en 2021 conseillère des Français de l’étranger, Géraldine Motillon travaille depuis 28 ans pour une société de shipping basée à Monaco, dont elle est désormais la dirigeante.

Valérie-Campora-Lucas

Directrice de l’association d’aide aux victimes d’infractions pénales (Avip)

Ce sont principalement des victimes de violences conjugales, physiques, psychologiques et sexuelles qui viennent frapper à la porte de l’AVIP dont les locaux sont situés au 21 rue de la Turbie. Créée en 2014, cette association monégasque propose aux personnes qui la sollicite un accompagnement à la fois juridique et psychologique. Aux manettes de cette association, il y a une femme, Valérie Campora-Lucas (épaulée dans cette mission sensible par Nadine Leroy). Cette Monégasque, mère de deux enfants, a un parcours plutôt atypique. Ancienne cavalière spécialisée dans le saut d’obstacle, Valérie-Campora-Lucas a d’abord été journaliste. Après des débuts à TMC, elle exerce cette profession pour Monaco Info durant 13 ans. Changement d’univers ensuite puisqu’elle occupera le poste de chef de cabinet du directeur de la sûreté publique. À noter qu’au-delà des violences conjugales, l’AVIP peut également venir en aide aux victimes d’accidents de la route, de vols, d’abus de confiance, ou encore d’abus de faiblesse. Pour contacter l’AVIP 7 jours sur 7 Tel : +377 93 25 00 07 Mail : avip@monaco.mc.

Domitille Lagourgue

Directrice de Mission Enfance

Elle rêvait d’être juge pour enfant. Elle a finalement été tour à tour journaliste, écrivain, mais surtout, une femme de terrain, très engagée dans l’humanitaire. Directrice et fondatrice en 1991 de Mission enfance aux côtés de son mari et d’un prêtre de la Principauté, le père Stéphane, Domitille Lagourgue a consacré plus de la moitié de sa vie à mener des projets humanitaires. Sa vocation est née après un voyage en Afghanistan, pays où elle a vécu durant deux ans dans les années 80. Avec cette ONG monégasque que cette mère de deux enfants dirige depuis 30 ans, plus de 300 écoles dans une dizaine de pays différents ont été créées. À travers des missions d’éducation et d’urgence, Mission enfance et ses bénévoles ont porté secours à des enfants en détresse en Afghanistan, en Syrie, en Irak, en Arménie, au Liban, ou encore au Burkina Faso. Grâce à la somme de nombreuses bonnes volontés et de divers financements (notamment une subvention de l’État monégasque) l’association parvient à soutenir en moyenne 50 000 enfants chaque année.

Valérie Barilaro

Présidente d’Écoute Cancer réconfort

Elle fête cette année ses 30 ans d’existence… L’association monégasque Écoute cancer réconfort, créée en 1992, permet au quotidien à des malades du cancer à Monaco, ainsi qu’à leur famille, de trouver du soutien et une oreille bienveillante. Les bénévoles de cette association interviennent à la fois à l’hôpital de jour au CHPG pendant les soins de chimiothérapie, mais aussi à l’espace Mieux-être situé à Cap d’ail à la frontière monégasque. Dans ce lieu d’accueil (non médicalisé) qui a ouvert ses portes en 2009, une psychologue, une psycho socio-esthéticienne ou encore une naturopathe-énergéticienne sont à la disposition des malades. Des ateliers sur l’estime de soi, ou bien des cours de gymnastique douce et de taï-chi-chuan, sont également proposés. Présidée par Valérie Barilaro, cette Monégasque a elle-même été touchée par cette maladie, tout comme son père. Chaque année, pour prévenir le cancer du sein, cette association se mobilise également durant la campagne Octobre Rose pour encourager les femmes à se faire dépister.

Louisette Levy-Soussan Azzoaglio

Fondatrice d’Action Innocence Monaco

C’est une grande intime de la famille princière… Et pour cause. Louisette Lévy-Soussan Azzoaglio a été l’assistante personnelle de la princesse Grace pendant pas moins de 19 ans… « La princesse a changé ma vie, et elle l’a enrichie de mille choses », a déclaré cette femme née à Monaco et issue d’une famille italienne. Après avoir dédié une partie de sa vie à la famille princière, Louisette Levy-Soussan continue de consacrer le reste de son existence au milieu associatif. Après avoir créé le Lions Club Féminin de Monaco et Stradivarius, une association destinée à aider les jeunes artistes débutants, Louisette Levy-Soussan a mis toute son énergie au sein de l’association Action innocence dont le but est notamment de protéger les enfants contre les dangers protéiformes d’internet et des réseaux sociaux. En 2010, elle crée également le CREM, le Club des résidents étrangers de Monaco dont elle devient la présidente. Ce club accueille tous les résidents étrangers, nouvellement installés ou déjà établis, qui souhaitent participer à la vie sociale, économique, culturelle et sportive de la Principauté. À ce jour, 46 nationalités différentes y sont représentées.

La vie culturelle

Françoise Gamerdinger

Directeur des affaires culturelles

Elle est la première femme à Monaco à avoir occupé ce poste… Le 17 juin 2019, Françoise Gamerdinger est devenue le nouveau directeur des affaires culturelles en Principauté. Cette amoureuse des lettres, passionnée de théâtre, est titulaire d’un DEA et d’un Capes de lettres, ainsi que d’une licence d’enseignement du latin. Mariée à un membre du gouvernement (Didier Gamerdinger), et mère de deux enfants, elle fut professeure de lettres pendant 16 ans, puis intègre en 2002 la direction des affaires culturelles. Avant d’en prendre les rênes, elle en fut pendant 10 ans le directeur-adjoint. Au-delà de cette fonction, Françoise Gamerdinger est également en charge de divers dossiers concernant le patrimoine, les prix littéraires et les conférences de la Fondation Prince Pierre. Depuis 2012, elle est aussi en charge de la direction et de la programmation du Théâtre Princesse Grace (TPG). Une partie de sa vie est aussi dédiée à la mairie de Monaco en tant que troisième adjoint. Elle est élue communale depuis 2007.

Sylvie Biancheri

Directeur général du Grimaldi Forum

On ne sait pas si Sylvie Biancheri a un talent caché pour la musique, le théâtre ou la danse… Ce que l’on sait assurément, c’est que la directrice générale du Grimaldi Forum fait vivre toutes ces disciplines dans le centre des congrès monégasque qu’elle dirige depuis plus de 20 ans. Pourtant, sa formation et sa première partie de carrière ont débuté loin de cet univers artistique. Diplômée de l’ESLSCA Business School Paris, Sylvie Biancheri a occupé plusieurs postes au sein de grands groupes internationaux, notamment dans la finance et la gestion. Une fois arrivée à Monaco en 1995, elle intègre tout d’abord la direction du tourisme et des congrès, puis la cellule de préfiguration du Grimaldi Forum en 1998, avant d’occuper le poste de directeur général adjoint pendant 3 ans, puis celui de directeur général dès 2002. Sylvie Biancheri a également pour mission de développer le tourisme d’affaires dans ce lieu qui, d’ici 2025 — via le projet d’extension en mer — va être considérablement agrandi avec près de 6 000 m² supplémentaires.

Cecilia Bartoli

Cantatrice et future directrice de l’Opéra de Monte-Carlo

« Prendre la direction de l’Opéra constitue la réalisation d’un rêve. Je serai la première femme à occuper ce poste ». Lorsque la cantatrice italienne originaire de Rome a appris qu’elle prendra la succession de Jean-Louis Grinda en tant que future directrice de l’Opéra de Monte-Carlo, elle n’a pas caché son enthousiasme. Ce nouveau fauteuil prestigieux, la mezzo soprano l’occupera dès le 1^er février 2023. Mais l’histoire entre Monaco et cette diva italienne a commencé bien plus tôt. C’était en au printemps 2016, lorsqu’elle crée Les musiciens du prince. Cecilia Bartoli a alors l’idée de réunir les meilleurs musiciens internationaux jouant sur instruments anciens pour constituer un orchestre renouant avec la tradition des musiques de cour des grandes dynasties princières, royales et impériales à travers l’Europe des XVII^ème et XVIII^ème siècles. « Lorsque j’ai exposé mon idée de créer en Principauté un nouvel orchestre d’instruments anciens, je n’imaginais pas que ma proposition rencontrerait un tel enthousiasme », a-t-elle déclaré.

Anthéa Sogno

Directrice du Théâtre des Muses

Durant l’automne 2012, un nouveau lieu culturel fait son apparition à Monaco. Son nom : le Théâtre des Muses au Jardin exotique. Inattendu car cette salle de spectacles était jadis… un vieux four à pain. « Mon arrière-grand-mère a acheté “cette folie” en 1930. Je l’ai appelé Théâtre des Muses en hommage à ma mère et à ses deux sœurs, car elles sont mes muses. C’est aussi un clin d’œil à Juliette Drouet, qui représente la muse absolue », nous indiquait Anthéa Sogno aux manettes de ce pari fou, et réussi. Naturalisée Monégasque en 2019, cette amoureuse de Guitry a été formée au Théâtre de l’Alphabet à Nice par le professeur Henri Legendre, et à Paris, au cours Florent. Anthéa Sogno a également fait un passage sur la chaîne TMC où elle a animé une émission pour jeunes. Elle a ensuite mené une carrière de comédienne, avant d’ouvrir ce théâtre d’une centaine de places.

Stella Almondo

Pianiste

Elle n’a que 15 ans et déjà tout d’une grande. Stella Almondo est devenue une véritable prodige (et star ! ) du piano. L’adolescente (de nationalité monégasque par son père) a commencé cet instrument dès l’âge de 3 ans. Avec son professeur Amédée Briggen au conservatoire de Nice, elle devient, à force d’un travail acharné, une véritable virtuose. Son talent est d’ailleurs récompensé par de nombreux prix prestigieux. Une carrière qui ne fait sans doute que commencer puisque Stella Almondo vient d’être remarquée par le célèbre pianiste et professeur russe Igor Lazko. Chaque semaine, dans sa classe, à la prestigieuse Schola Cantorum de Paris, elle perfectionne son niveau. L’adolescente a également fait une apparition remarquée en décembre 2020 sur France 2 dans l’émission Prodiges où elle est arrivée finaliste.

Olivia Dorato

Auteure, compositrice, et interprète

Elle n’a que 24 ans mais sa discographie est déjà bien fournie. Avec trois albums à son actif, la chanteuse monégasque Olivia Dorato continue de faire son nid dans l’univers musical. Cette jeune interprète a commencé à composer et à écrire dès l’âge de 9 ans sur sa guitare et son piano. Depuis, elle a travaillé sans relâche la musique tout en menant des études de droit. En début d’année 2022, elle a sorti son troisième album baptisé Connexion. Son style musical ? « À la base, du pop rock dépressif », répond-elle avec le sourire. Mais avec le temps, la jeunesse artiste explique être allée vers des sonorités plus joyeuses et actuelles comme l’électro, tout en y intégrant une dose de pop, de groove et de funk. La jeune femme est également engagée dans plusieurs associations, notamment celles liées au diabète, étant elle-même diabétique de type 1.

Béatrice Cellario

Présidente du Studio de Monaco

Elle a décidé de transmettre sa passion du théâtre au plus grand nombre en Principauté. Béatrice Cellario est la présidente du Studio de Monaco. Fondée en 1939, cette association délivre des cours de théâtre, de chant et de danse. Depuis plus de 80 ans, des élèves de Monaco, mais aussi de Nice ou de Vintimille, toutes générations confondues, y apprennent les fondamentaux. « Jusqu’en 1986, le Studio de Monaco était la seule compagnie de théâtre amateur en Principauté. Plusieurs comédiens ont appris au studio et ont ensuite créé leur propre compagnie ou théâtre comme Sophie Cossu avec les Farfadets ou Anthéa Sogno du théâtre des Muses », nous indiquait-elle il y a quelques mois. Béatrice Cellario est également très impliquée pour le Mondial du théâtre qui a lieu tous les 4 ans à Monaco. La prochaine édition aura lieu en 2025.

La vie gastronomique

Manon Fleury

Cheffe du restaurant Elsa

C’est une cuisine éco-engagée, locale et organique que propose Manon Fleury dans les cuisines du restaurant étoilé et 100 % bio, Elsa, au Monte-Carlo Beach. Avant de poser ses valises en Principauté, cette talentueuse cheffe née à Dijon s’est formée au sein de la prestigieuse école hôtelière parisienne Ferrandi. Ancienne escrimeuse de haut niveau (en sabre), Manon Fleury a fait ses armes dans les cuisines d’Alexandre Couillon, puis dans le restaurant triplement étoilé de Pascal Barbot. Après une expérience à New York en 2015, cette passionnée revient en France un an plus tard dans les cuisines d’Eric Trochon, Meilleur Ouvrier de France (MOF), qui la nomme sous-cheffe de son restaurant étoilé Le Semilla. Deux ans plus tard, en 2018, c’est une nouvelle étape essentielle qui commence pour Manon Fleury puisqu’elle prend les rênes du restaurant parisien Le Mermoz et ravit les critiques. Cette jeune cheffe de 31 ans, a également créé une association dont l’objectif est de faire de la prévention contre les violences en cuisine. « Avec notre association Bondir(e), nous avons construit un programme pour intervenir dans les écoles de cuisine. Nous essayons de déconstruire ces rapports de force violents, mais aussi la manière dont la cuisine et la restauration favorisent ces comportements violents », indique-t-elle. Petit plus pour cette jeune cheffe étoilée ? Vous pouvez aussi l’écouter sur France Inter où elle est chroniqueuse culinaire.

Victoria Vallenilla

Cheffe du restaurant Coya

« La restauration est un milieu très masculin. Il faut s’imposer davantage et justifier ses choix davantage qu’un homme ». Et manifestement, cette jeune vénézuélienne a bel et bien réussi à s’imposer. À seulement 27 ans, Victoria Vallenilla a pris les commandes en avril 2021 du restaurant Coya, situé à deux pas du Jimmy’z et de la Salle des Étoiles. Elle est ainsi devenue la première cheffe de l’histoire de la Société des Bains de Mer. Née à Caracas au Venezuela, elle grandit dans les Caraïbes, sur l’île de Margarita, où elle puise ses premières inspirations culinaires. Son credo derrière les fourneaux ? La cuisine sud-américaine traditionnelle, qu’elle réinvente avec des techniques et des saveurs modernes. Les adeptes du petit écran se souviendront peut-être qu’en 2015, elle termine finaliste du concours de cuisine télévisé Objectif Top Chef. Après des études au lycée hôtelier Paul-Augier de Nice, Victoria poursuit son parcours en intégrant le Vistamar à l’Hôtel Hermitage à Monaco, où elle passe trois ans sous la direction du chef Joël Garault, puis du chef Benoît Witz. Celle qui adore cuisiner des plats de son enfance (et notamment ceux de sa nourrice Guadalupe) part ensuite parfaire son art à la Trattoria d’Alain Ducasse. Ses envies d’ailleurs la poussent à intégrer la brigade de Coya en 2018, restaurant dans lequel elle seconde d’abord le chef Fabrizio Fossati, avant d’en prendre les rênes.