Pour la première fois, une étude sur les écarts de salaires entre hommes et femmes en Principauté sera publiée dans les prochaines semaines. C’est l’IMSEE qui a mené cette enquête.
Y a-t-il à Monaco des inégalités de revenus entre les salariés hommes et femmes ? Et si oui, quelle est l’ampleur de cette disparité salariale ? Si ce type d’éléments chiffrés est étudié de longue date en France, en Principauté, aucune étude n’a encore été menée sur ce sujet. Voilà pourquoi, le Comité pour la promotion et la protection des droits des femmes et certains élus du Conseil national la réclament depuis plusieurs années déjà. C’est désormais chose faite, et c’est l’IMSEE qui est aux manettes.Cette étude est quasiment finalisée et sera présentée dans les prochaines semaines à la presse. « Cela a représenté un travail long et dense. Nous avons mis du temps pour la réaliser mais c’est une étude inédite à Monaco qui nécessitait de définir une méthodologie rigoureuse et scientifique comme le fait l’IMSEE pour toutes ses études », nous assure Alexandre Bubbio, le directeur de l’institut statistique monégasque.
Les salariés du public et du privé
Concrètement, que contient-elle ? Cette étude monégasque porte à la fois sur les salariés du privé et du public.« La partie publique a été plus simple à réaliser car ce sont les données de la direction des ressources humaines et de la formation de la fonction publique et cela concerne 5 000 salariés, rajoute Alexandre Bubbio. En revanche, dans le privé, il a fallu regarder les salaires de plus de 50 000 personnes. Cela a été très complexe et très long car il a fallu mettre en place une nouvelle méthodologie. »
Une méthodologie similaire à la France ?
Pour mettre au point cette étude, l’institut a d’abord eu connaissance des salaires via les caisses sociales monégasques, et a ensuite travaillé en partenariat avec l’INSEE Paca. « Des professionnels ayant déjà mené ces études sur les écarts de salaires en France nous ont aidé avec leurs outils. La méthodologie utilisée est comparable à celle des autres pays, mais il a fallu tout de même l’adapter aux spécificités monégasques. On ne collecte donc pas exactement les mêmes informations », précise Alexandre Bubbio.
Plus de renseignements concernant cette étude dans le prochain numéro de l’Observateur de Monaco, en kiosque dès demain.